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Sansmpaka 1, le départ

Voilà, j’ai écrasé ma dernière cigarette en Suisse, la main un peu tremblante, je dois l’avouer. Impossible de dire quelle émotion me faisait ça, mais ça doit plutôt être un énorme mélange qu’une simple émotion. On m’avait prévenu que ce voyage serait un concentré d’émotions, et je crois que je suis déjà bien dans le bain.

Petit détail qui m’a fait un peu peur, j’ai déjà galéré à allumer mon ordinateur pour écrire ces quelques lignes. Un bon point pour m’apprendre à accepter et résoudre les imprévus. Il était juste en mode veille prolongée, ce con.

Je suis dans le vol pour Istanbul et par chance, à côté du hublot. De là-haut, la neige des sommets se confond avec ses cousins les nuages, un tableau tacheté, bariolé et magnifique. J’ai aussi pour vous les toutes premières images de ce périple, le décollage de mon premier avion. C’est moche un aéroport, mais c’est parfois plein de significations, surtout dans un jour comme celui-ci.

En fait, je parle de mon voyage comme si tout était clair, mais je pense que, lorsque je vous ai touché  un mot de ce projet, autour d’une bière ou d’un bon repas, tout ne l’était pas. Je pars donc maintenant pour Istanbul, qui est la première étape de ce projet. J’ai hâte de voir Philipe, mon camarade de sciences po’, qui va terminer son bachelor à Istanbul, et  qui m’a gracieusement proposé de venir lui rendre visite. Les adeptes de la géographie souligneront que mon voyage en Afrique commence à la porte de l’Asie, mais je suis sûr qu’ils ne m’en tiendront pas rigueur. Ensuite, de là je m’envolerai pour Beyrouth, chez Rayan, dont je compte bien vous parler. Après quelques jours là-bas, direction le Caire. De là, commencera mon voyage « en solitaire », mais je ne vais sûrement pas rester seul très longtemps. A partir de ce moment-là, ma seule deadline sera d’être à Bukavu  (région du Kivu, en RDC) pour la période de Noël. Pour m’y rendre, j’ai une ébauche de plan, mais surtout le cœur comme boussole et la raison comme protecteur. Les deux Soudans ne sont pas très stables actuellement, et l’Erythrée non plus, je n’ai pas besoin de vous faire un dessin. (Petit détail, le temps d’écrire cela, j’aperçois dans le hublot Trieste et la méditerranée, le monde est vraiment petit).  Mais le reste n’est pas fixe. A Bukavu, je retrouve ma mère et je vais essayer de la suivre et de la découvrir dans son rôle d’ambassadrice « d’Un Seul But », notre association familiale dont je vous parlerai plus amplement en temps voulu.  J’ai hâte de la voir à l’œuvre. Mi-janvier, c’est Alexandra, ma chérie, que je vais retrouver. Je vais la chercher à Kigali, pour ensuite traverser la Tanzanie, dans le fameux train « TAZARA », qui nous emmènera  au bord de l’océan Indien. A partir de là rien n’est fixe, mais tout est possible, les principales villes d’Afrique australe étant reliées par le train. Et je compte finir au Cap, car je ne peux pas aller plus loin en direction du Sud. Mais je pense que c’est déjà un bon début , où en tout cas une belle fin !

J’ai hâte de pouvoir vous donner des nouvelles de Philipe et d’Istanbul, d’ailleurs Ataturk approche, et non de Gaulles, tu n’as pas le monopole des symboles nationaux transformés en aéroport.

PS: Les premières images arrivent, mon hôte, vidéaste de passion, va m’initier à l’art du montage.

A bientôt !