Nous arrivons à Singida de nuit, notre bus ayant pris du retard durant le trajet. Nous descendons dans une station bondée d’hommes éméchés et plutôt insistant. Cette situation est impressionnante, mais le chauffeur du bus nous aide à trouver un conducteur de tuk-tuk à même de nous conduire jusqu’à l’hôtel que notre petit guide de poche conseillait. Par chance, le veilleur de nuit nous accueille très chaleureusement. Nous sommes heureux de pouvoir enfin nous reposer après 10 longues heures de bus. Toujours aussi prévenant, le vieil homme nous fait visiter plusieurs chambres et bien que le prix soit un peu plus élevé, nous nous offrons une chambre avec une douche, chaude de surcroit. Nous nous couchons épuisés mais très agréablement surpris par la gentillesse du personnel.
Le lendemain, nous nous réveillons avec les rayons du soleil qui filtrent au travers des rideaux de fortune accrochés aux fenêtres. Le petit déjeuner est copieux et termine de nous remettre d’aplomb pour partir à l’aventure. Nous avons lu que Singida se trouve au bord d’un lac du même nom, sur lequel de nombreux flamands roses viennent faire escale lors de la période migratoire. Nous nous mettons donc en route, très excités de le découvrir. Sur le chemin, les sourires, les petites discussions informelles, les regards bienveillants et les signes de la main sont nombreux. Cette ville, dont le soleil fait scintiller les toits de tôle, nous apparaît alors encore plus chaleureuse. Deux hommes en qamis nous accostent, nous voyant nous promener au milieu des maisons dépravés : « What are you doing ? » s’exclame l’un d’eux. Nous lui expliquons que nous allons voir le lac si bien qu’ils s’empressent de nous montrer par quel chemin il est le plus judicieux de passer. Les poignées de main sont franches et les sourires sincères. Quelle belle découverte que Singida !
Arrivés au bord du lac, le paysage est saisissant : d’énormes pierres parsèment les rives turquoises alors que le soleil fait briller le feuillage des arbres. Nous décidons de nous promener le long de l’eau, en espérant voir ces fameux flamands roses ! Après 1h30 de marche environ, nous nous arrêtons net : ils sont là ! Ce spectacle n’est même pas gâché par nos pieds qui s’enfoncent dans le sable mou sous lequel dort une sorte de limon très noir qui marquera nos chaussures. Nous nous baladons encore un peu et nous approchons d’un amas de gros cailloux polis, sur lesquels bronzent des lézards à la tête rouge et au corps entièrement bleu. Il y en a partout ! Des étoiles pleins les yeux, nous faisons toutefois demi-tour pour retourner au village. Nous avons marché plus de 3 heures et nous commençons à avoir faim ! Après quelques mais grillés, nous essayons de trouver un magasin de données internet. Le vendeur est très aimable et son patron encore plus ! Nous commençons à discuter de tout et de rien, du système politique suisse, des problèmes récurents sur le continent africain, de nos études… Deux heures plus tard, c’est dans le tuk-tuk que le gérant de l’échoppe à lui-même négocier pour nous que nous retournons à l’hôtel, définitivement séduit par Singida.
Le lendemain matin, nous demandons au personnel de l’hôtel s’il est possible de faire notre lessive. C’est très amusées et surprises que les femmes de chambre observent Thibaud, un homme et qui plus est blanc, laver à la main ses vêtements. Le soleil est si chaud qu’en quelques heures, tous nos habits sont secs. Et heureusement, car il est déjà l’heure de repartir. Prochaine destination Arusha !
Écrit par Alex’
Bonne continuation super merci pour les nouvelle
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